Rappel et introduction
Que de calculs dans nos derniers articles ! Bien entendu, ils sont nécessaires et peuvent sembler complexes. Mais ils ne doivent pas devenir l’obstacle à des réalisations moins précises. Cet article, rassurez-vous, va aborder un aspect moins complexe : l’outillage utile.
Préalables
Assurez-vous tout d’abord de travailler dans un endroit propre et que tout le matériel soit disponible et stable. Si vous utilisez des végétaux cueillis, veillez à éviter toute falsification. Vérifiez aussi la légalité de votre pratique (voir article 1). Les jeunes enfants, animaux de compagnie, etc. ne devraient pas être présents : une teinture de végétaux n’est pas une pâte à crêpes que l’on goûte du doigt…
L’indispensable
Il vous faudra tout d’abord manipuler l’eau, l’alcool, et le végétal. Une balance et un pot mesureur sont donc indispensables. Ensuite, vous pourriez être amenés à percoler l’alcool sur le végétal avant sa macération. Il faudra au final filtrer votre macérât. L’outil parfait est un entonnoir Büchner muni de filtres à 20 microns. Une solution correcte sera le filtre à café dans son porte-filtre, voire dans un goulot de bouteille en plastique.
Vous devrez aussi disposer d’un bocal à bouchon étanche pour macérer votre végétal. La plupart des macérations se font sur une vingtaine de jours. D’autres sont quasiment immédiates. La documentation préalable est donc indispensable.
Enfin, il vous faudra conditionner : des flacons en verre opaque sont nécessaires. Les flacons à pipette permettent l’exercice d’une posologie.
Le confortable
Une seringue munie d’un flexible facilitera grandement le passage d’un récipient à un autre. À défaut, un petit entonnoir fera l’affaire.
Un alcoolmètre viendra confirmer vos mesures. Celui-ci est facultatif, mais pratique si vous pratiquez fréquemment.
Les astuces
Une presse à exprimer hydraulique, c’est très cher. Par contre, un presse-purée bien pensé, à bas prix et en inox existe dans une chaine de magasin internationale. Et encore moins onéreux ? Placez vos végétaux macérés dans un essuie et tordez-le au maximum. Ou encore, dans une poche à douille, entre deux planches à pain enserrées par des serre-joints. Pensez à exprimer vos plantes par dessus un filtre afin de ne pas laisser de débris végétaux dans votre teinture.
L’avantage indéniable de l’entonnoir Büchner, c’est de garantir un contact régulier entre le solvant et le végétal. Cependant, un filtre à café non blanchi de bonne qualité garantit une maille à 20 μm et des fibres longues. Si vous ne disposez pas de porte-filtre, il est possible de se servir d’un goulot de bouteille en plastique.
Dans le cas de la percolation, il convient de verser le solvant délicatement en veillant à humecter toute la surface disponible. Attention lorsque vous exprimez le marc lors de la mise en bouteille : il est très fréquent que le filtre se déchire sous la pression. Travaillez toujours par dessus un autre filtre afin de prévenir une catastrophe : vous n’avez pas envie de devoir recommencer une filtration.
Si vous préparez des belles quantités (1 litre et plus) d’alcool, une balance de cuisine peut suffire pour vérifier avec approximation le titrage de votre alcool. Un alcool à 60% « pèse » 909 grammes au litre. Une balance au dixième de gramme permet de vérifier de plus petites quantités.
Je deviens accroc à la pratique
Vous produisez beaucoup ? Les bouteilles de vin ou de bière à bouchon mécanique sont d’assez bonnes solutions de stockage. Une connaissance passe par un pays où les accises sont plus basses, voire inexistantes ? Profitez-en pour lui demander d’en ramener, mais attention aux quantités maximales : pour l’exemple du Luxembourg, il s’agit d’un litre par personne.
La semaine prochaine
Le prochain article sera également assez léger, mais indispensable : l’étiquetage. Profitez-en : du lourd s’annonce ensuite.
