Une petite mise au point s’impose concernant la légalité du métier d’herboriste, car il persiste beaucoup de confusion.

Notez que nous parlerons d’herboriste dans le sens « conseiller / vendeur de plantes médicinales », mais certains aspects valent pour les formations de producteur de plantes !

Loin de nous l’idée de créer ici un débat pour ou contre la reconnaissance du métier, notre but est de poser le cadre afin que votre choix de formation se fasse en toute connaissance de cause.

Le métier d’herboriste est-il reconnu ?

Encore faut-il s’accorder sur la définition de « reconnu » : ici, le fait de faire valoir des compétences officielles à acquérir pour l’exercice d’un métier, souvent par l’obtention d’un diplôme adéquat. Cela implique aussi, souvent, d’en protéger l’accès : dans cette situation, ne devient pas « herboriste » qui veut, d’un claquement de doigts !

Et bien si, c’est le cas, actuellement : le titre « herboriste » n’est pas protégé, et, légalement, n’importe qui ayant validé ses compétences de gestion de base (par une formation en gestion ou l’obtention d’un diplôme d’études supérieures par exemple) peut devenir indépendant et ouvrir son herboristerie. C’est pour cela que les seules formations « officielles » en herboristerie, dispensées dans les centres de formation en alternance comme l’IFAPME et l’EFP s’intitulent : « chef d’entreprise : herboristerie », et dans ces formations, seule la composante « gestion » est nécessaire.

Par contre on reproche beaucoup à ces formations leur manque de mise en pratique dans la transformation de plantes… Sachez-le : elles vous forment à vendre des plantes, et à connaître les produits et leur composition, pas à les fabriquer vous-mêmes.

Les autres formations existantes sont donc pour la plupart des formations privées, non subventionnées (d’où la différence parfois énorme de prix), et le potentiel certificat à obtenir n’a aucune valeur légale. Ce n’est pas pour autant que le contenu de ces formations sont meilleurs ou moins bons, ni qu’il n’existe pas une reconnaissance entre connaisseurs !

La plupart de ces formations privées ont néanmoins le désavantage de ne pas contenir, dans leur programme, des aspects essentiels de la vente de plantes : des cours de biochimie complets, les règles d’hygiène et la législation, des mises en situation avec des cas pratiques, des notions de recherche documentaire… à ne pas négliger 😉

Mais alors, est-ce que ça sert à quelque chose de se former ?

Au risque de vous étonner… Évidemment oui ^^

Se mettre dans une posture de conseiller en plantes médicinales, c’est s’exposer à des problèmes de santé de la part de vos clients, au fait de mal connaître vos produits, la législation qui les entoure, ne pas acquérir des compétences de recherche, et cela peut tout simplement vous amener à donner de mauvais conseils (voire des conseils illégaux) et mettre en péril votre commerce comme vos clients …

Que votre objectif soit d’utiliser les plantes pour vous, votre famille ou d’en faire votre métier, il est important de ne pas faire n’importe quoi : même si on catégorise souvent la phytothérapie de « médecine douce », les plantes sont puissantes et on peut sérieusement blesser et nuire à la santé des gens avec une mauvaise utilisation de celles-ci !

Être au clair avec vos objectifs, c’est ce qu’il y a de mieux avant de vous lancer !

Désirez-vous avoir des connaissances poussées ou plus légères, pour votre famille ou pour un métier ? Préférez-vous cultiver et transformer les plantes plutôt qu’acquérir un savoir encyclopédique et pointu ? Quel investissement en temps et énergie suis-je prêt.e à faire pour conseiller les gens à propos de leurs questions de santé ?

Sur cette base, choisir une formation abordant les plantes médicinales sur base de ce que nous mettons à disposition sur notre site sera un jeu d’enfants 😀

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