Chez Folia officinalis, on aime bien quand les mots botanique et alcaloïdes sont réunis dans un article ; vous-vous en doutez. Récemment, Richard Monvoisin a rédigé un petit texte passionnant à propos de Passiflora caerulea, une des Passiflores.
Si, dans la première partie du texte, l’auteur nous entraine dans une totale pareidolie quasiment mystique, Richard Monvoisin retombe les pieds parmi les humains et illustre, dans la seconde partie, un exemple fascinant de coévolution où chaque espèce développe des stratégies pour survivre et prospérer face aux adaptations de l’autre, menant à une diversité accrue et à des mécanismes de défense et de contournement de plus en plus sophistiqués.
« Les passiflores se font donc savamment croquer, sauf celles qui, parmi les innombrables variations génétiques mélangées au gré du brassage sexuel, ont eu la chance de développer un alcaloïde qui fait mourir les chenilles. Dès lors, les chenilles mortes se ramassèrent à la pelle, sauf celles qui, par brassage sexuel, se révélèrent résistantes à l’alcaloïde en question. » Richard Monvoisin
Merveille des métabolites secondaires azotés …